28 juin, 2005

Lancement de l'iPhone, premier téléphone compatible avec iTunes

Steve Jobs, président d'Apple, et Ed Zander, son homologue de Motorola vont lancer mardi l'iPhone, le premier téléphone mobile à intégrer le service de téléchargement légal de musique iTunes.

L'appareil sera basé sur le E398 de Motorola, en couleur blanc ivoire comme les premiers iPod, et donnera accès à une version simplifiée d'iTunes. Il devrait dans un premier temps être doté d'une mémoire amovible de 512 Mo permettant de stocker une centaine de morceaux et pourra être connecté à une chaîne stéréo, un ordinateur ou un autoradio.

L'appareil sera commercialisé à partir du 4 juillet aux Etats-Unis par un seul opérateur, Cingular. Ses abonnés pourront télécharger directement de la musique à partir du site iTunes d'Apple. Une ombre subsiste au tableau : le prix du service. En effet, si Apple vend la musique à 99 centimes la chanson, les opérateurs facturent généralement ce service 2 ou 3 euros ! L'accord avec Apple risque donc de réduire sérieusement leurs marges…

En France, aucun opérateur ne souhaite pour le moment ouvrir son réseau à l'iPhone. SFR s'est déjà allié avec NRJ pour proposer un service similaire, Orange a signé avec Warner et Bouygues Telecom s'est associé avec Universal.

Le lancement de l'iPhone a pris du retard : la première annonce date de juillet 2004. Apple et Motorola ont pris leur temps pour parfaire leur système de protection des droits d'auteur. On ne sait pas encore si la copie de morceaux directement de l'ordinateur vers l'iPhone sera possible. Les deux industriels ont très bien pu limiter cette fonctionnalité pour éviter que les utilisateurs ne se servent pas du service de téléchargement payant.

Le lancement de l'iPhone et des services de téléchargement de musique sur téléphone représentent une menace pour les fabricants de baladeurs numériques. Au premier rand desquels on trouve… l'iPod d'Apple.

24 juin, 2005

Lancement aux Etats-Unis du WPS, système de géolocalisation par Wi-Fi

La firme américaine Shyhook Wireless commercialise depuis le 20 juin dernier une application permettant une localisation géographique à partir d'appareils gérant le Wi-Fi, sur le modèle du GPS.

Cette application, baptisée WPS (Wi-Fi Positioning System) permet de localiser un appareil connecté au réseau sans fil par triangulation. Shyhook a constitué une base de données recensant l'emplacement de plus d'1,5 million de points d'accès Wi-Fi dans 25 grandes villes des Etats-Unis.

Afin de localiser un appareil, WPS envoie un signal à la machine cible, sur laquelle est installé un logiciel client qui va se charger de scanner l'environnement à la recherche de réseaux sans fil. L'application se charge ensuite de recouper les différents résultats obtenus et calcule la position géographique à partir des données contenues dans la base. Selon Shyhook, le processus prend environ une seconde et retourne des résultats d'une précision comprise entre 20 et 40 mètres.

WPS est compatible avec les systèmes Windows XP, Windows Mobile et prochainement avec Palm OS. Contrairement au système GPS, qui repose sur un faisceau de satellite, WPS n'a pas besoin de composant particulier pour fonctionner.

WPS se distingue encore du GPS par sa couverture et son efficacité en milieu urbain. Plus les points d'accès sans fil sont nombreux, plus le calcul de la position sera précis ! En outre, la technologie Wi-Fi n'est pas embarrassée par les obstacles et fonctionne très bien en intérieur, contrairement au GPS.

La solution semble économique puisqu'aucun matériel supplémentaire n'est à prévoir. Cependant, là où le GPS parvient à se situer même en plein de désert, la solution WPS est limitée aux zones couvertes par le Wi-Fi.

Shyhook Wireless projette d'indexer 100 villes américaines d'ici la fin 2005. Afin de garantir la qualité de son service, la société devra également trouver un moyen de mettre à jour sa base de données régulièrement. Il arrive parfois qu'on déplace son modem Wi-Fi quand on réaménage son intérieur !

15 juin, 2005

BT présente le premier téléphone «tout en un»

British Telecom (BT) vient de révéler à la presse son nouveau projet. Nom de code: BluePhone.

Répondant au nom de BT Fusion, ce service doit permettre à un téléphone portable d'utiliser selon les cas le réseau mobile ou le réseau fixe.

Ce nouveau service fonctionnera avec un téléphone fabriqué par Motorola (le v560) et cible les consommateurs qui utilisent une ligne fixe au bureau ou au domicile et un portable lorsqu'ils sont en extérieur.

Pour l'abonné, la valeur ajoutée est évidente: un seul numéro, une seule messagerie, une seule facture. Et des tarifs en baisse.

L'idée de BT est de faire en sorte que le portable puisse se brancher sur la prise de terre classique et être ainsi utilisé comme une ligne fixe, mais aussi de se débrancher facilement et en un clin d'oeil repasser sur le réseau mobile.

Ian Livingston, responsable de BT Retail, a expliqué à un journaliste de Reuters l'intérêt de ce nouveau service.

«La combinaison des avantages et des services du mobile avec le coût et la qualité de la ligne fixe. C'est la première fois que les consommateurs vont avoir accès au meilleur des deux mondes dans un seul forfait.»

«On a beaucoup parlé de la convergence entre téléphonie fixe et mobile. Nous sommes passés d'une vision de l'avenir à la réalité», a souligné Steve Andrews, directeur de la division Mobilité et convergence de BT Group.

«Nos études montrent que les utilisateurs apprécient les services simples et unifiés. Ils se plaignent du trop grand nombre d'outils de communication incompatibles entre eux. En fusionnant les mondes fixe et mobile, les fournisseurs de services peuvent se positionner pour l'avenir», a souligné de son côté Alan Mottram, président des activités solutions fixes chez Alcatel.

Le projet Fusion va autoriser les clients à téléphoner sur les lignes fixes de tout le Royaume-Uni, au tarif de 5,5 pences pour une heure de communication (en dehors des heures creuses).

Selon l'opérateur, le service devrait être proposé sous la forme de deux forfaits, un de 9,99 livres et l'autre de 14,99 livres par mois.

Pour bénéficier de cette offre, le client doit avoir une ligne fixe et une connexion au réseau mobile BT.

British Telecom espère bien tirer son épingle du jeu grâce à ce nouveau service. L'opérateur subit en effet une concurrence de plus en plus rude sur le fixe et n'est pas opérateur mobile.

D'ailleurs, BT utilisera le réseau mobile du groupe Vodafone. Il annonce qu'il va commencer par proposer son offre Fusion auprès de 400 utilisateurs, avant une montée en puissance en septembre.

Le groupe espère retirer un milliard de livres de revenus annuels de cette nouvelle activité dans cinq ans.

BT mise aussi sur la modernisation complète de son réseau vers la technologie IP pour générer de nouveaux revenus.

Avec Internet Plus, le modèle du Minitel est de retour sur le web

Minitel 2.0 ? Près de deux ans après le livre blanc de l'ACSEL recommandant la mise en place d'un système de kiosque commun, les opérateurs se sont enfin mis d'accord pour lancer "Internet Plus", une solution de micropaiement commune compatible avec leur système de facturation clients.
Basé sur la technologie W-HA (France Telecom), déjà déployée par certains fournisseurs d'accès comme Wanadoo, Internet Plus réunit cette fois ci les principaux acteurs du marché : AOL, Cegetel, Neuf Telecom, Club Internet et Wanadoo ainsi que des associations comme le GESTE, l'ACSEL ou le GFII. Malgré l'absence de Free ou Télé2, la solution touche théoriquement près de 78% du marché soit près de 9 millions d'abonnés et 18 millions d'internautes.

Bénéficiant d'une ergonomie commune (achat en deux clics) et touchant près de 85% des internautes, Internet Plus permet de facturer des micropaiements, de 10 centimes à 15 euros, avec un reversement allant de 70 à 85% pour l'éditeur (à partager avec le centre serveur).

"Internet Plus n'est pas qu'un simple bouton de paiement, c'est un engagement de tous les acteurs du marché autour d'une ergonomie commune, d'une charte de confiance pour des contenus de qualité et d'un modèle économique performant" " explique Olivier Bon, directeur de la division Kiosque de France Telecom.

Déjà testé par LesEchos, MediaPlazza et France Examens, Internet Plus devrait compter près d'une centaine d'éditeurs dès juillet 2005 et contribuer, après le Minitel (20 000 codes), l'audiotel (8000), le SMS+ ou Gallery, au véritable décollage du marché des contenus sur le web grâce à un modèle souple, compétitif et vertueux. Géré par une association, le kiosque devrait publier régulièrement un "baromètre des services payants" pour faire état de ses avancées.

Reste à séduire des fournisseurs d'accès comme Free et Télé2, à se rapprocher des FAI pour entreprises pour ouvrir le marché aux professionnels et bien sûr à convaincre les internautes qu'après des années de gratuité totale, il va falloir accepter un nouveau web monétisé.

06 juin, 2005

TV illimitée pour les abonnés EDGE Orange

Quelques semaines après l'offre pro, Orange dévoile son offre grand public EDGE permettant de regarder la télévision et de télécharger de la musique.

2005 sera l'année du haut débit mobile. Tout en poursuivant le déploiement de son réseau UMTS de troisième génération, Orange complète sa couverture haut débit mobile avec la technologie EDGE, dernière évolution en date du GSM, permettant des débits de près de 200 kb/s et accessible à 85% de la population.
Après le lancement de ses offres professionnelles il y a quelques semaines, Orange dévoile aujourd'hui ses offres grande public intégrant la technologie EDGE dans le cadre de forfaits "Orange Intense", combinant aussi bien le GPRS, le EDGE que la 3G et le HSDPA dès 2007.

Même si EDGE ne permet pas de proposer un service comme la visiophonie, Orange propose néanmoins à ses abonnés d'autres services multimedia tels que le téléchargement de musique (2 € par morceau, catalogue de 300.000 titres issus de Warner et EMI, préécoute gratuite, fiches artistes illustrées), l'écoute de radio en live (11 stations, accès aux playlists), le téléchargement de vidéos (800 programmes) ou la consultation de près de 42 chaînes de télévision dont une version de LCI spécifiquement formatée pour les petits écrans.

Souhaitant libérer les usages, Orange casse les prix du data mobile et introduit 3 forfaits : 15 Mo pour 10 euros, 60 Mo pour 20 euros ou 150 Mo pour 30 euros, permettant de naviguer sur le wap, de télécharger des données ou de regarder la télévision pour des durées de 1, 2h30 ou 6 heures. Quel que soit le forfait, Orange offre la télévision illimitée le week end et propose également deux mois de télévision gratuite et illimitée à chaque nouvel abonné !

Bénéficiant de près d'un an d'expérience en matière de télévision mobile, Orange précise que ses abonnés plébiscitent l'information, la musique, le sport, le charme et le divertissement, que les 3 principales chaînes sont pour le moment RTL9, M6 Musc et France 2, que l'application séduit 40% de ses abonnés Orange Intense avec une moyenne de 10 sessions par mois et un total de 270 000 connexions par mois.

"Après le cinéma, la télévision et l'ordinateur, le mobile devient le 4 écran. On peut regarder ce que l'on veut, partout et tout le temps." explique Didier Quillot, directeur général d'Orange. "L'engouement pour la télévision a été une bonne surprise et nous a poussé à élargir l'offre afin d'en faire la plus riche du marché avec 42 chaînes accessibles à 85% de la population" complète Julien Billaut, directeur Marketing Orange.

L'offre Orange Intense compte 8 nouveaux terminaux mais trois ne proposent que le EDGE (SGH-D500E, SGH-E360, SGH-E350), trois ne proposent que la 3G (Motorola A1000, Samsung Z500, LG U8210) et seuls deux modèles Nokia (6630, 6680) sont compatibles avec ces deux technologies.

Face à Bouygues Telecom, qui ne lance son offre EDGE qu'en Octobre prochain, et SFR, limitant ses efforts à la 3G, Orange s'impose donc progressivement comme l'opérateur de référence pour le haut débit mobile avec l'offre la plus large du marché au tarif le plus agressif. Reste à savoir si l'idée d'avoir un 4e écran dans la poche séduira en masse les mobinautes français et si le cap du million d'abonnés, EDGE ou 3G, sera franchi d'ici la fin de l'année 2005.

Orange lancera l'Edge pour les particuliers la semaine prochaine

La filiale mobile du groupe France Télécom choisit de courir deux lièvres à la fois. D'un côté, la téléphonie de troisième génération qu'Orange a lancée au mois de décembre et qui a conquis, selon les derniers chiffres transmis par l'opérateur, 100 000 clients. De l'autre, la technologie Edge, également choisie pour des questions de coût par Bouygues Telecom.

Orange a fait savoir qu'il commercialiserait ses offres Edge à compter du 9 juin. L'offre était déjà disponible pour les entreprises et les professionnels depuis la mi-avril, elle le sera désormais pour les particuliers. Faut-il lire dans cette stratégie un manque de confiance d'Orange dans la téléphonie de troisième génération, qui a somme toute du mal à décoller en France ?

Pour l'heure, il faut dire qu'Edge présente de nombreux avantages par rapport à la 3G : des coûts bien moindres et une couverture qui atteint les 85 % de la population (contre 45 % pour la téléphonie 3G). L'objectif, on le devine, est de cibler une population plus large qu'avec la 3G.

D'autant qu'Edge permet aussi de télécharger des photos et des vidéos, avec ses débits atteignant entre 100 et 20 kilobits par seconde. Ce que les utilisateurs d'Edge n'auront pas, par rapport aux inconditionnels de la 3G ? La visiophonie, dont l'usage est peut-être promis à un bel avenir, à condition qu'elle devienne moins coûteuse...